On est donc en droit aujourd’hui de dresser cet état des lieux : y compris sur les plateformes d’hébergement, il est de plus en plus difficile d’avoir une visibilité au milieu de milliers de podcasts. Et, sans pour autant lire dans le marc de café, je peux vous prédire que cette visibilité sera de plus en plus difficile à obtenir. Le nombre de podcasts ne peut qu’augmenter dans un avenir proche, et donc les vôtres se noieront d’autant plus mathématiquement dans la masse.
Alors, évoquons plus précisément le cas de ce saugrenu podcasteur. En jouant solo, en s’excluant volontairement des plateformes d’hébergement, il ne gagnerait pas en notoriété (ou très difficilement), il perdrait incontestablement de l’audience et n’aurait vraisemblablement pas accès à des statistiques de fréquentation qui sont toujours très intéressantes pour affuter ses podcasts, réorienter si besoin son éditorial et mieux adapter son message à la cible.
Mais il faut comprendre que certains podcasteurs (ils ne font pas la majorité, je vous l’accorde) ne cherchent pas forcément à engager de l’audience. Ils n’ont personne à convaincre. Ils n’attendent rien des statistiques de fréquentation et revendiquent fièrement une indépendance. C’est leur choix. De facto, ils ne sont pas noyés dans la masse et donc, ils sont assez curieusement, plus visibles.
Je pousse le bouchon très loin mais je voudrais vous faire comprendre que la maîtrise de sa propre distribution, c’est le chantier de la prochaine décennie. Regardez les radios françaises qui, il y a quelques semaines, s’accordaient sur une application commune RadioPlayer, afin de ne plus être pieds et poings liés aux GAFAM.
Si demain, ApplePodcast ou GooglePodcasts décident de vous couper les vivres, vous n’aurez aucune marge de manoeuvre pour rebondir. Si demain, il arrive à votre hébergeur ce qu’il est arrivé récemment à OVH, vous n’aurez aucune marge de manoeuvre pour rebondir.
C’est pourquoi, il faut voir ces plateformes d’hébergement comme des solutions complémentaires. Par exemple, Radio France est très à cheval sur ce principe de souveraineté d’hébergement, si j’ose dire. L’entreprise ne signe que rarement des accords avec des hébergeurs. Plus encore, rien ne vous empêche de convaincre des podcasteurs qui évoluent sur la même niche que la vôtre de créer une plateforme collective clairement identifiée éditorialement parce que l’on y trouverait seulement et uniquement des podcasts du même acabit : une plateforme de podcasts en lien avec le sport, avec la mode, avec la cuisine… L’union fait la force.
Cinq pistes à concrétiser
#1 Développer un site dédié à vos podcasts. Un site porte d’entrée qui permet d’écouter vos créations, qui propose des compléments à vos podcasts sous la forme d’articles, de photos, de vidéos…
#2 Créer et engager une communauté. Elle est le socle de la réussite de votre podcast. C’est elle qui se chargera de partager vos séries, vos épisodes, vos créations…
#3 Privilégier des plateformes européennes ou mieux françaises si vous êtes en France. Ne pas simplement prendre un abonnement mais appeler un conseiller pour l’encourager à aller plus loin que la seule promesse liée à l’abonnement…
#4 Soyez partout et tout le temps : muscler votre présence sur les réseaux sociaux, envoyez des communiqués de presse, relancer les journalistes, soyez présents aux événements…
#5 Proposez des bonus sur les plateformes : des extraits complémentaires, des compléments sonores ou encore des morceaux non-diffusés…
Ce texte est issu des "Billets" de Brulhatour que vous pouvez retrouver en direct tous les Lundis, Mercredis et Vendredis à 13h00 sur Clubhouse en cliquant ICI.
Alors, évoquons plus précisément le cas de ce saugrenu podcasteur. En jouant solo, en s’excluant volontairement des plateformes d’hébergement, il ne gagnerait pas en notoriété (ou très difficilement), il perdrait incontestablement de l’audience et n’aurait vraisemblablement pas accès à des statistiques de fréquentation qui sont toujours très intéressantes pour affuter ses podcasts, réorienter si besoin son éditorial et mieux adapter son message à la cible.
Mais il faut comprendre que certains podcasteurs (ils ne font pas la majorité, je vous l’accorde) ne cherchent pas forcément à engager de l’audience. Ils n’ont personne à convaincre. Ils n’attendent rien des statistiques de fréquentation et revendiquent fièrement une indépendance. C’est leur choix. De facto, ils ne sont pas noyés dans la masse et donc, ils sont assez curieusement, plus visibles.
Je pousse le bouchon très loin mais je voudrais vous faire comprendre que la maîtrise de sa propre distribution, c’est le chantier de la prochaine décennie. Regardez les radios françaises qui, il y a quelques semaines, s’accordaient sur une application commune RadioPlayer, afin de ne plus être pieds et poings liés aux GAFAM.
Si demain, ApplePodcast ou GooglePodcasts décident de vous couper les vivres, vous n’aurez aucune marge de manoeuvre pour rebondir. Si demain, il arrive à votre hébergeur ce qu’il est arrivé récemment à OVH, vous n’aurez aucune marge de manoeuvre pour rebondir.
C’est pourquoi, il faut voir ces plateformes d’hébergement comme des solutions complémentaires. Par exemple, Radio France est très à cheval sur ce principe de souveraineté d’hébergement, si j’ose dire. L’entreprise ne signe que rarement des accords avec des hébergeurs. Plus encore, rien ne vous empêche de convaincre des podcasteurs qui évoluent sur la même niche que la vôtre de créer une plateforme collective clairement identifiée éditorialement parce que l’on y trouverait seulement et uniquement des podcasts du même acabit : une plateforme de podcasts en lien avec le sport, avec la mode, avec la cuisine… L’union fait la force.
Cinq pistes à concrétiser
#1 Développer un site dédié à vos podcasts. Un site porte d’entrée qui permet d’écouter vos créations, qui propose des compléments à vos podcasts sous la forme d’articles, de photos, de vidéos…
#2 Créer et engager une communauté. Elle est le socle de la réussite de votre podcast. C’est elle qui se chargera de partager vos séries, vos épisodes, vos créations…
#3 Privilégier des plateformes européennes ou mieux françaises si vous êtes en France. Ne pas simplement prendre un abonnement mais appeler un conseiller pour l’encourager à aller plus loin que la seule promesse liée à l’abonnement…
#4 Soyez partout et tout le temps : muscler votre présence sur les réseaux sociaux, envoyez des communiqués de presse, relancer les journalistes, soyez présents aux événements…
#5 Proposez des bonus sur les plateformes : des extraits complémentaires, des compléments sonores ou encore des morceaux non-diffusés…
Ce texte est issu des "Billets" de Brulhatour que vous pouvez retrouver en direct tous les Lundis, Mercredis et Vendredis à 13h00 sur Clubhouse en cliquant ICI.