La place des femmes en 1946 : Germaine ou la retenue

Dès le début de l'épisode, nous sommes pris dans l'ambiance : quelqu'un est mort. Quelqu'une, précisément. Comment cette personne est-elle décédée ? On ne le sait pas... L'introduction fait l'effet d'une grenade lancée à nos oreilles !

Mais l'ambiance du Pays Basque nous enveloppe, prend le dessus et nous emporte dans l'histoire d'une famille, autour d'un lourd secret qui nous plonge dans la vie des gens de l'après-guerre. 

C'est l'histoire de la famille de l'autrice, Claire Latxague. 

Claire a créé ce documentaire autour de la figure de sa grand-mère, décédée des suites d'un avortement en 1946, à l'hôpital de Bayonne. Il s'agit d'une enquête familiale qui lui a permis de rassembler les témoignages des enfants de la défunte (pour Claire, ce sont donc le père, les oncles et les tantes) autour de ce tabou familial et des questions qu'il soulève encore aujourd'hui.

Ce sont les derniers mots des derniers témoins de l'histoire des avortées d'après-guerre. Leurs interrogations sur la place des femmes et la responsabilisation des hommes me semblent ouvrir un dialogue intergénérationnel très riche. Claire.

 

Ce podcast est réalisé dans le cadre de la promo 3 du collectif Transmission et a bénéficié de la bourse "Brouillon d'un rêve sonore" de la Scam ainsi que d'une résidence des Phonurgia nova awards auprès du Groupe Musiques Vivantes de Lyon. Il a remporté le Prix "Plume de cristal" du Festival Valence Scénario.

Les prise de son et réalisation sont signées Claire Latxague.
Au mixage : Pierre Chaffanjon.
La musique est crée par  Haurrak ikasazue avec les chants traditionnels ; Aurtxoa Seaskan – Gabriel Olaizola.
Derrière la guitare, il y a  Juan Carlos Lorenzo et Claire Latxague revient au piano.

C'est un beau travail de transmission à écouter ICI.