Pouvez vous présenter votre label succinctement ? Le mot label est plutôt associé à la musique, on se voit plus comme une maison de production de podcasts. Arte Radio est créatrice de podcasts depuis 2002, ceci est mon nouveau slogan. Bien avant la récupération du terme par Apple. On produits des émissions régulières, comme Un podcast à soi de Charlotte Bienaimé, sur les questions autour du féminisme. Mais aussi des créations documentaires, des programmes élaborés avec une vraie qualité de son. Enfin beaucoup de fictions et d'auto-fictions (fiction à la première personne). Et on ne fait pas partie de l'audiovisuel public, bien que financé par des fonds publics. Etes vous satisfait de votre saison 2018-2019 ? Enormément satisfait. On a produit 4 fictions importantes, avec les auteur-ice-s qui parlent à la première personne : La dernière séance, Mental FM, Première loge, Les chemins de désir. Nos statistiques sont en augmentation, on profite de la vague actuelle autour du podcast. Un podcast à soi est une locomotive qui fonctionne très bien. Notre nouvelle émission Dépêche !, qui revoit l'actualité tous les mardi de manière délirante, aussi. Et on constate aussi que les nouvelles idées, les nouveaux projets prennent du temps à s'installer. Alors on utilise les vacances d'été, qui nous profitent bien, pour sortir des exclusivités. Cette année, on a la saison 2 de Beatmakers par exemple. Et on a toujours notre concours estivale de fictions. Quel a été le fait le plus marquant pour vous ? Le mélange des genre entre la fiction et le documentaire, un brouillage des pistes. La frontière est de plus en plus restreinte entre ces deux mondes. Ainsi qu'une inquiétude sur une possible défiance vis-à-vis du réel. En festival, j'ai vu des documentaires rejoués par des comédiens. J'ai peur que ce soit les premiers signes d'un politiquement correct dans le podcast. Qu’est ce que vous ne referez pas en 2019-2020 ? Autant de réunions sur la distribution des podcasts sans action concrète à la sortie. |